• Je me suis décidé. Après des mois de doutes, de rejet de cette campagne électorale au rabais, écœuré à l'avance, sur base des sondages, d'un premier tour nauséabond consacrant le niveau honteux pour notre pays du vote en faveur d'un parti fasciste, stupéfait de voir un courant important en faveur d'un candidat fantoche qui utilise l'ambiguïté à fond pour se présenter comme une option nouvelle alors que tout le montre comme une marionnette aux mains des puissants (banque, patronat, presse) et programmé pour mettre en place notamment les mesures de rigueur dictées par Berlin, j'ai réalisé qu'au milieu de cette médiocrité, un candidat proposait un vrai changement de société, de mode de vie, de démocratie!

    Vous avez compris, je suis convaincu par Jean Luc Mélenchon. Depuis longtemps, j'écoutais avec sympathie certaines de ses idées mais j'étais toujours déçu par d'autres phrases, notamment lorsqu'il évoquait certains responsables étrangers ou une possible sortie de l'Europe.

    En fait, même cette dernière proposition est relativement cohérente et ne serait d'ailleurs qu'un ultime recours. Rappelons au passage que même le Président de la Commission vient d'évoquer une explosion possible de l'Union.

    L'Europe est certainement notre avenir, mais soyons sérieux, pas celle qui ne consiste qu'à livrer un marché industriel, financier ou commercial aux multinationales, pas celle qui nivelle par le bas, pas celle qui asphyxie les peuples par une rigueur insupportable, pas celle qui érige des murs, vend les migrants à un dictateur et qui oublie depuis trop longtemps ses propres citoyens.

    Le discours de Jean Luc Mélenchon est à l'opposé de la langue de bois que vous entendrez dans la bouche de tous les candidats, ces grandes phrases creuses que vous pouvez deviner à l'avance, interchangeables le plus souvent et qui ne vous révèlent rien sur leurs intentions véritables parce que la seule chose qui compte est de vous dire ce que vous aimez entendre et non pas de vous faire réfléchir. JLM délivre en effet des tas de propositions précises, parfois électoralement risquées, mais animées toujours de la même intention, un avenir meilleur, plus propre, plus juste, plus raisonnable, plus respectueux de l'homme, de sa santé et de son cadre de vie.

    Dans une campagne marquée par les péripéties vestimentaires et "familiales" du candidat de droite, les trahisons successives de certains responsables socialistes qui démontrent clairement le niveau pathétiques de leurs convictions, un seul tient un discours rectiligne, intellectuellement honnête et clair.

    L'enthousiasme populaire qui se développe derrière JLM est de plus en plus évident et remarquable, remarqué même par une presse plutôt hostile mais cela ne suffira pas, sauf,

    • si les 40% des électeurs qui n'ont pas encore décidé d'aller voter comprennent que cette candidature de la France insoumise leur offre une perspective inouïe de changer de cadre de vie,
    • si les 15% tentés, surtout par fidélité, par le discours de Benoît Hamon réalisent que JLM va encore plus loin et surtout de façon plus cohérente, plus globale, plus juste, plus réaliste quoi qu'on en dise, que ce que pourrait faire un PS converti au libéralisme,
    • si les "moutons" comme les caricaturait une des premières affiches de Macron, ouvrent les yeux sur les intentions véritables des multiples soutiens de leur candidat et sur la superficialité de son programme.

    Alors tout devient possible et peut-être enfin, "demain, les matins chanteront".

    En tout cas pour moi, c'est sûr, je serai plutôt insoumis qu'un soumis!


    votre commentaire
  • La campagne des Présidentielles françaises se poursuit dans un climat étrange, inimaginable il y a encore quelques mois.

    Il y a tout d'abord, deux candidats, celui des fachos du FHaine et celui de la droite dite républicaine (!), qui se retrouvent sous enquête ou inculpé. Mais l'un ne répond pas aux convocations (quel serait le sort d'un citoyen lambda?) et l'autre poursuit sa campagne en entraînant son camp (annoncé vainqueur au départ) dans un naufrage inévitable!

    Il y a ensuite, un candidat sorti d'on ne sait où, façon de parler, puisqu'il s'agit d'un ex-ministre du gouvernement Hollande, issu de la Banque Rothschild (mais si) et dont personne (en tout cas je l'espère) ne mettrait sa main à couper sur la véritable couleur politique. Pour moi un dangereux mystificateur, illusionniste au service des marchés, de la Finance et du patronat.

    Venons en au candidat du Parti Socialiste, vainqueur surprise (surpris?) de primaires à gauche et qui rame à contre courant du désamour populaire créé par 5 ans de promesses reniées ou oubliées par M. Hollande.

    Enfin, il y a le candidat de la rupture puisqu'il propose un changement de Constitution et de République comme points d'accroche de sa campagne.

    Côté programmes justement, le FHaine mise sur l'effet Trump (apparemment c'est un modèle porteur de voter pour un milliardaire qui place ses amis aux postes clés de l'Etat, qui méprise la cause environnementale, les accords internationaux et éventuellement les alliés historiques).

    La droite qui coule voulait ramener la France dans un ordre moral (et oui c'est drôle) "victorien" en imposant une "pax catholica" à une France de plus en plus religieusement diverse.

    L'illusionniste séduit en annonçant tout et son contraire, même sa visite d'allégeance à Berlin n'a pas provoqué de réaction, pourtant le chômage, la rigueur mais bon passons!

    Le plus intéressant est à venir. Forts de la défaite cinglante de leur poulain à la primaire de gauche et bien que la règle veuille que le vainqueur se voit appuyé par tous les participants, les principaux responsables du PS abandonnent leur candidat au profit de l'illusionniste, ami de la Finance. Là encore, les 5 dernières années se comprennent mieux maintenant!

    Bien sûr, dans cette situation, le candidat socialiste n'a aucune chance de gagner ni même d'être présent au second tout de l'élection.

    Le candidat de la rupture, très probablement non plus. D'où l'idée logique et intéressante de leur proposer d'unir leurs forces pour changer la donne à gauche.

    Oui mais l'Union comment?

    Entre un candidat en campagne depuis plus d'un an, porteur d'un projet radical largement diffusé et connu et un candidat du Parti Socialiste, certes sincèrement placé à la gauche du parti, mais lâché par les siens, soutenant par avance les investitures aux Législatives de personnalités qui se sont "illustrés" au cours du dernier quinquennat par des positions libérales et/ou antisociales, qui, en toute logique, devrait s'effacer?

    M. Hamon, puisqu'il s'agit de lui, se grandirait en faisant le constat suivant:

    "J'ai été amené, à plusieurs reprises au cours du quinquennat de François Hollande, à prendre mes distances ou à exprimer mes réserves et mes critiques vis-à-vis d'une politique économiquement trop libérale et/ou d'excès de zèle sécuritaires et liberticides. J'ai cependant respecté la démarche des primaires, en portant un projet résolument à gauche qui a reçu le soutien majoritaire des électeurs.

    Je constate aujourd'hui, avec amertume mais avec solennité que de nombreux responsables de mon parti, parmi lesquels, certains ont exercé des très hautes fonctions politiques, ont décidé de trahir l'engagement moral lié à la démarche des primaires et ont annoncé leur ralliement à un candidat pourtant beaucoup plus à droite selon son parcours personnel et ses propositions. Ces défections privent ma candidature de toute possibilité de bien figurer dans cette élection, a fortiori de l'emporter.

    Je prends acte de ces comportements et je souligne la responsabilité morale écrasante de leurs auteurs. J'en tire la conclusion suivante, je retire ma candidature et j'apporte mon soutien à Jean Luc Mélenchon, dont les propositions me paraissent les seules à permettre de restaurer une certaine justice sociale dont notre pays a tellement besoin. Au nom de la confiance dont vous m'avez honoré au cours de ces derniers mois, je vous demande de me suivre dans cette démarche. Ensemble, en unissant nos forces, nous pouvons gagner et rendre l'espoir à la France, à vous mes chers concitoyens!"

    Avouez que cela aurait de l'allure! Imaginez cette campagne, morne, sale, salie par les rumeurs de corruption ou en trompe l’œil qui tout à coup s'illuminerait d'enthousiasme et d'entrain.

    Me reviennent en tête, les paroles de cette chanson de Michel Delpech

    Dieu ! Mais que Marianne était jolie
    Quand elle marchait dans les rues de Paris
    En chantant à pleine voix :
    "Ça ira ça ira... toute la vie."
    Dieu ! Mais que Marianne était jolie
    Quand elle embrasait le cœur de Paris
    En criant dessus les toits :
    "Ça ira ! Ça ira ! Toute la vie."


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires