Le monde entier a suivi pendant des années et dans le détail les déboires érotico-judiciaires d'un président du Conseil italien.

On se souvient avant lui du scandale rattrapant un Président américain aimant le saxophone et le cigare.

Aujourd'hui, la France se (re)trouve à son tour éclaboussée par l'efficacité inattendue du charme de son Président socialiste.

Alors ne soyons pas puritains, c'est toujours une bonne nouvelle de constater que ces puissants ne le sont pas qu'en convois amplement escortés ou en sommets blindés mais que finalement là aussi, ils se comportent assez normalement, connaissant la séduction et les plaisirs de l'amour.

Ce qui est un peu plus difficile à comprendre, c'est qu'avec tous les moyens qu'ils ont à leur disposition, ils soient capables de se faire prendre (non je ne dirais pas la main dans le sac) en flagrant délit de situation assez pathétique et que finalement qui en paye les conséquences, le pays tout entier qu'ils sont sensés représenter et guider.

Ainsi, après l'éclat de rire mondial qui avait suivi les frasques de Bill, après le ridicule qui a collé à l'Italie pendant des années, qui peut nier que la position (si on peut dire) de la France ne va pas manquer de sortir affaiblie des péripéties "nouvelanesques" de notre Président?

Et pire encore, les révélations en cours sur d'éventuels liens entre le propriétaire de l'appartement "nid d'amour" et le grand banditisme corse risquent de transformer rapidement l'idylle en cauchemar non seulement pour François mais pour tout le gouvernement et au-delà pour tout le PS.

Et c'est bien là ce qui est incompréhensible et inacceptable. Ce sont des hommes, d'accord, mais leur charge devrait leur imposer un comportement qui les tienne à l'écart de tout risque de chantage, d'intimidation ou d'influence, or là chapeau, tout semble réuni....

Moi, Président de la République....