• Je m'étais promis de ne plus réagir à chaud et j'ai tenu... un certain temps mais le billet de notre ami Michel Hallet dans le "petit journal" de la Librairie des Inconnus du 11 juin me pousse à sortir de ma retraite et de ma retenue!


    Qu'on ne soit pas emballé par la classe politique actuelle et qu'on ait bien du mal à trouver qui est à même de représenter correctement (honnêtement) ses propres idées ou même l'idée que l'on se fait de l'intérêt général du pays est une chose, que pour autant on soit fier de ne pas voter me paraît par contre une toute autre affaire.

    Rappelons nous que le droit de vote pour tous n'est pas si vieux. Pendant des siècles, la naissance ou le droit divin du Roi servait de Loi, pendant des dizaines d'années ensuite, la République s'est accommodée d'un système censitaire (seuls les riches votaient) et donc ce n'est guère que depuis un peu plus de cent ans que nous sommes régulièrement appelés à exprimer nos choix de représentants.
    Car finalement c'est bien de cela qu'il s'agit. Voter ou ne pas voter, c'est essayer de se faire représenter ou y renoncer.

    On peut légitimement ne pas être content de la première option, la seconde me paraît pire encore! Premièrement on confie à d'autres les clés des responsabilités, locales et nationales et surtout on permet que des "majorités" minoritaires voire très minoritaires accèdent au pouvoir et mettent en œuvre des programmes nauséabonds.

    Quand le FN gagne quelque part avec 35% des voix (triangulaire par exemple), ce ne sont au final que 35% des 50% qui ont voté! Joli résultat dont on peut vraiment être fier!

    Je ne reprends pas l'argument selon lequel, le droit de vote est une particularité de nos démocraties occidentales et que beaucoup de pays et de citoyens en rêvent dans le monde.

    Je trouve simplement qu'en 2 jours, s'étonner, comme il l'a fait, que notre jeunesse ait sacrifié le fond à la forme et à l'apparence et le lendemain revendiquer son refus de voter, me paraît totalement incohérent!

    Il est vrai que comme disait Coluche "Si les élections servaient vraiment, ça fait bien longtemps qu'ils les auraient supprimées!" En l'occurrence elles sont toujours là et comme dit de son côté, Guy Bedos "la Liberté ne s'use que si on ne s'en sert pas!"

    Pour ma part, je ne vote pas toujours pour quelqu'un ou pour des idées mais de plus en plus souvent contre, bien entendu contre les fachos, jongleurs des haines et des peurs, toujours prompts à manipuler les esprits simples, étroits et sans mémoire! Mon bulletin de vote sera toujours en travers de leur route, du moins tant que nous aurons réussir à conserver le droit de voter!


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  • Comment a t-on pu conseiller à M. Hollande de s'infliger et à travers lui, à notre pays, un tel camouflet diplomatique et médiatique.

    Bien entendu les Anglais ricanent, eux qui considèrent notre presque victoire de Waterloo comme la leur, alors que tout le monde sait, enfin en France, que Napoléon allait les battre quand les Prussiens nous ont lâchement agressés par surprise.

    On pourrait voir et célébrer (enfin pas en France) cette bataille comme le passage d'une époque à une autre. L'épopée sanglante de l'Empire terminée une bonne fois pour toutes, les Anglais en face de nos fusils pour la dernière fois, les cosaques qui rentrent chez eux...tout cela ne se serait pas passé si Napoléon, une fois de plus avait donné une leçon de stratégie militaire aux ennemis de la Nation!

    Bien sûr, tout n'est pas devenu rose au lendemain du 18 juin 1815. La Belgique, en particulier, jouera encore son rôle de terrain de jeu des grandes puissances à deux reprises. Les Prussiens devenus Allemands essayeront à ces mêmes deux reprises de nous refaire le coup de l'Europe "unie" de Brest à l'Oural après s'être arrêtés à Paris en 1870. Les Russes ne sont pas encore venus mais parfois on a l'impression qu'ils pourraient bien nous offrir du nouveau à l'ouest.

    Redevenons sérieux. À l'occasion de ce bicentenaire, la France s'illustre donc par deux attitudes aussi stupides que ridicules, un véto contre l'initiative belge de frapper une pièce commémorative de 2 euros, est-ce pour cela qu'ils ont tenu à battre nos footballeurs exilés millionnaires? et le boycott de la cérémonie. 

    Bref, va pour le débarquement, c'est sur nos plages même si on n'y était pas ou presque, mais là en Belgique venir célébrer l'anniversaire de la victoire de nos ennemis héréditaires sur "notre" Empereur à tous, faut pas pousser quand même!

    Finalement je le comprends notre François national. Tout d'abord, même si l'Empire a disparu, la France vit dans un Régime à elle, une République monarchique, qui n'a eu qu'à remplacer le manteau d'Hermine et d'Or de l'Empereur des Français par le "queue de pie" du Président de tous les Français! Ensuite, des victoires sur l'Anglais, on en a plein, tiens Bouvines, ça on commémore sans problème!

    Et puis le 18 juin, c'est déjà booké depuis 75 ans! De Gaulle a (peut-être volontairement) attendu le 18 juin pour lancer de Londres (même Napoléon n'avait pas réussi à y aller) son appel à la poursuite du combat contre le boche! Ta ta ta ta, les Français parlent aux Français (le reste...)

    Je suis certain qu'il a toujours évité de passer par Trafalgar Square et surtout par Waterloo Station!

    Donc M. Hollande il va certainement courir à Colombey, ou se contenter peut-être de l'Arc de triomphe, vous savez celui qui mentionne toutes les victoires de l'Empire ;) et là, entre nous, on va pouvoir parler de ce qu'on aime, la Résistance, la France debout, Leclerc, allez on est sympa, on vous laisse entre vous à Waterloo, notre presque victoire!


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  • Comme chacun sait, Israël est un Etat fondé en 1948 sur un territoire, la Palestine qui abrite les lieux "saints" des 3 religions monothéistes.

    Dès sa naissance Israël a évolué dans un contexte très particulier de violence et de rapports de force permanents, de relations internationales majoritairement difficiles, de développement économique et technologique poussés et de montée en en puissance de l'influence religieuse.

    Si l'on se replace un instant en 1948, la perspective offerte non seulement aux survivants de l'holocauste et à toutes les victimes de l'antisémitisme dans le monde mais aussi à tous les juifs qui le désiraient de rejoindre un pays où ils pourraient vivre en paix et selon leur foi, a provoqué un enthousiasme fondateur qui mêlait la détermination à défendre jusqu'au bout ce territoire "promis", la volonté de le construire et de le développer quels que soient les efforts à fournir et, au moins dans l'esprit de certains, à le gérer sur un modèle novateur, démocratique et égalitaire.

    En 2015, Israël est toujours là et en soi c'est une bonne nouvelle. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle, surtout pour ceux qui avaient ou ont encore de la sympathie pour la démarche d'origine, c'est l'évolution de la politique de ce pays.

    Israël a raté plusieurs occasions de tourner la page de la violence, notamment dans les années 80, et si les menaces n'ont jamais vraiment cessé, le courage et surtout la volonté de garder comme objectif unique, la paix et la sécurité (ensemble) du pays auraient dû conduire les responsables politique du pays à faire les choix inverses de ceux qui ont été faits et qui sont poursuivis actuellement.

    Rien que le fait que de nombreux analystes puissent associer maintenant Israël à la notion d'apartheid signe l'échec de ces 60 ans d'existence et surtout pose la question de sa survie davantage que la force militaires de ces voisins arabes.

    J'aime à répéter cette phrase d'Isaac Asimov "la violence est le dernier refuge de l'incompétence". La violence peut prendre diverses formes, des hôpitaux, des écoles, des maisons détruites systématiquement, des Lois qui obligent une partie de la population à vivre au rabais, des murs qu'on érige, le mépris des croyances différentes...

    Je souhaite à Israël de pouvoir rapidement changer de route et de stratégie pour que tous les habitants du pays puissent avoir un jour une chance de vivre en paix et en harmonie. On en est loin mais il est encourageant de voir et d'entendre de plus en plus de voix juives appeler à ce changement de route!


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  • À Bruxelles comme un peu partout, la modernité et la lutte contre l'engorgement des villes par les voitures se combinent pour voir dans le développement de l'usage du vélo, un moyen de retrouver des "villes à vivre". Les entreprises de location se frottent les mains, elles sont autorisées à multiplier les sites de leurs bornes.

    Mais est-ce un vrai progrès, je veux dire un progrès dans la convivialité ou dans la sécurité?

    On dirait que tout est fait pour ne pas rester à l'écart d'une mode mais à l'économie, sans prendre les mesures qui seraient nécessaires pour que cette démarche soit gagnante pour tout le monde.

    Par exemple, beaucoup de pistes cyclables sont de simples couloirs peints qui n'offrent aucune protection au cycliste obligé de se faufiler entre les voitures en stationnement, celles qui manœuvrent et celles qui circulent. Un point particulier au génie qui a eu l'idée d'autoriser les vélos à remonter en sens interdit les voies en sens unique. Que ce soit pour un automobiliste ou, a fortiori pour un piéton qui traverse, le danger d'un vélo arrivant silencieusement de là où on ne l'attend pas me paraît incroyablement sous évalué.

    Mais la véritable victime de cette nouvelle politique, c'est bien le piéton! À Bruxelles, ce sont souvent les trottoirs qui ont été partagés. Une bande est allouée aux vélos, l'autre partie aux piétons. Rien de bien tragique me direz-vous! Je vous donne rendez-vous Rue de la Loi par exemple!

    Vous y verrez, des cyclistes qui arpentent cette bande d'un mètre de large à des vitesses vertigineuses, en tenue de sport, se doublant et en tout cas dépassant facilement celui qui a fait du vélo en ville, un moyen de déplacement commode et paisible, loin de ces compétiteurs écervelés échappés du vélodrome. Que ce soit à cause de ces dépassements, que ce soit à cause de l'inattention du piéton, étranger au quartier, obligé de s'écarter pour des travaux, pour éviter un groupe, un parapluie déployé ou que ce soit à l'occasion d'une traversée de la chaussée (les pistes cyclables ne sont pas concernées par les feux), le piéton risque sa vie en permanence à cause de personnes qui, oubliant qu'elles étaient naguère les victimes trop fréquentes de l'incivisme des automobilistes, ont adopté vis-à-vis du piéton, le même comportement vulgaire, arrogant, irrespectueux et dangereux.

    Bref, sur la base de mon expérience quotidienne, je l'affirme au risque de déclencher ici un ras de marée de réactions indignées, le vélo n'est pas du tout l'avenir du piéton mais bien un obstacle de plus sur la route de ceux qui optent pour le moyen de déplacement le plus tranquille, le plus pacifique et le plus économique qui soit, la marche à pied.


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  • Il y a quelques années, à une époque que "les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître", une blague courait sur l'Afrique du Sud et les Russes.

    "En plein apartheid et en pleine guerre froide, le Secrétaire général du PC soviétique se rend en visite officielle en Afrique du Sud. Au cours de ces déplacements, le Premier Ministre d'AdS souhaite lui montrer un ordinateur extrêmement sophistiqué dont le pays est particulièrement fier. Sa particularité est de prévoir l'avenir!

    On demande au Russe de poser une question. Sans hésiter, il demande qui sera au pouvoir en AdS dans 10 ans. Après quelques pianotages du technicien, la machine répond "les blancs"!

    Soulagé, le visiteur demande alors qui sera au pouvoir en AdS dans 20 ans. La réponse est identique "les blancs".

    Changeant de sujet, il demande quel sera alors le prix du beurre en AdS. La réponse de la machine "20 kopecks"!

    En 2015 la situation a relativement changé concernant ces deux pays mais la Russie reste au coeur de l'actualité européenne voire mondiale. L'humour suit donc à nouveau ce pays et ses responsables politiques. En voici un exemple récent:

    M. Poutine visite une école. Les enfants et la maîtresse sont très honorés et un peu émus. Il entre dans une classe, s'asseoit à la place de la maîtresse et propose aux enfants de dialogue. qui veut poser une question?

    Une main se lève.

    - Bonjour Monsieur le Président,je m'appelle Sacha et j'ai deux questions à vous poser.

    - Et bien vas-y Sacha.

    - Monsieur le Président, je voudrais vous demander pourquoi nous avons annexé la Crimée et pourquoi nous envoyons des troupes en Ukraine.

    Poutine s'apprête à répondre quand la sonnerie retentit, annonçant la récréation. La maîtresse propose que le dialogue s'interrompe et reprenne au retour des enfants.

    Quelques minutes plus tard, Poutine s'adresse à nouveau aux enfants:

    - Alors qui veut prendre la parole?

    Une petite fille se lève.

    - Je m'appelle Irina, Monsieur le Président. Je vous rappelle les deux questions posées juste avant la récréation: pourquoi avons nous annexé la Crimée et pourquoi envoyons nous des troupes en Ukraine. Si vous permettez, j'aimerais en ajouter deux autres. Pourquoi la sonnerie a retenti avec 20mn d'avance et .... où est  Sacha?

    Tout est dit! C'est cela la force de l'humour, de la caricature (en l'occurrence en est-ce vraiment une?) qu'il s'agisse d'un écrit, d'un dessin, d'un sketch ou d'une chanson! Et c'est pour cela que les humoristes sont et seront toujours les cibles des forces brutales et liberticides!

     


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