Je ne veux pas ouvrir de polémique sur un autre blog et aussi je préfère avoir de l'espace pour développer ma pensée, ce que ne permettrait pas un commentaire.

Pour moi Coluche et Desproges sont des géants de l'humour dans des genres différents, Coluche en clown n'hésitant pas à utiliser la grossièreté, Desproges en pince sans rire ultra cynique. Aujourd'hui, ils nous manquent terriblement parce qu'ils savaient, mieux que personne, mettre en évidence nos incohérences, nos mesquineries, nos limites.

Bedos est toujours là, lui qui est devenu au fil du temps un phare de l'actualité politique.

J'entends homophobie, antisémitisme, je réponds attention à la censure et aux amalgames. D'une part il est facile de voir que tant la communauté homosexuelle que celle juive ont elles-mêmes, des humoristes aux traits acérés. Donc le fait d'être homosexuel ou d'être juif n'est pas antinomique d'avoir de l'humour et parfois de l'autodérision.

Secondo, sous ce prétexte du "politiquement correct", à quels excès sommes nous arrivés?

J'ai moi même, sur un autre forum, écrit pour regretter qu'Israel, l'état d'Israel, soit devenu un état brutal qui nie le droit international. Est-ce antisémite? Pas du tout, j'ai énormément de compassion pour la souffrance millénaire des juifs et évidemment pour les victimes des horreurs de l'holocauste. Mais pourquoi cette souffrance interdirait-elle de pouvoir penser et écrire qu'envoyer des tanks contre des gamins, qu'étouffer économiquement la bande de Gaza, que détruire des écoles, des hopitaux, boquer l'eau, coloniser des territoires que l'ONU ne vous reconnait pas, sont des pratiques d'un état brutal et agissant en dépit du droit international?

Et bien, pour moi,clairement il manque ces témoins aujourd'hui. Il manque ces gens qui démontraient la bêtise et le danger que sont les extrêmismes de toute religion et les vérités absolues qui valent la mort à ceux qui osent les contester.

Moi, je pense que les Hébreux sont en fait les disciples d'Akhénaton qui ont fui un Egypte en pleine "normalisation". Akhénaton était le premier à parler d'un dieu unique et d'y ajouter la valeur de l'amour universel. Est-ce encore permis d'exprimer ce point de vue?

C'est bien évidemment tout l'esprit de mai 68 qui disparait progressivement, cet espace de liberté, cet envie de faire exploser les carcans, les non-dits, les pensées uniques. Et comme souvent nous connaissons un mouvement de balancier, les droits sociaux chèrement acquis sont grignotés, la censure revient, les vrais critiques se taisent, il ne reste plus que les courtisans jusqu'au Ministre socialiste le plus populaire, celui de l'Intérieur, qui "nettoie" les camps Rom, vous avez dit au Karcher? mauvais esprit va!