Au lycée, je devais être le desespoir de mes profs de Français. Pour moi, une rédaction, puis plus tard, une dissertation étaient des épreuves inutiles et inintéressantes. Je baclais en 2 pages, quand certains camarades en mettaient 3, 4, 5 fois plus, et cela ne dépendait même pas du sujet. Je pense qu'inconsciemment ma main droite lassait vite mon esprit avec sa lenteur à traduire ses réflexions....

J'étais plutôt un matheux, tourné vers les chiffres, le calcul mental était un plaisir sans fin!

Je me souviens quand même de deux exceptions. Il y a tout d'abord un devoir consistant à parler de l'automne où l'enseignante avait déclaré faux ce que j'avais écrit sur les oiseaux du jardin qui venaient s'abriter du froid derrière les dernières feuilles d'une vigne grimpante sur notre terrasse. J'avais ressenti une véritable injustice de mettre ainsi en doute, mes écrits (ma parole).

Ensuite, dans une classe plus haute, j'avais très bien réussi un "hymne au feu". Premiers frémissements? Non le déclic est venu beaucoup plus tard et dans un contexte complètement différent....

Des valeurs transmises par ma mère, une est restée très claire dans mon esprit. Quelque soit la position d'un interlocuteur, on peut s'adresser à lui (et donc aussi par écrit) pour autant que l'on soit correct et dans son bon droit.

Quand j'avais 20 ans, ma mère était ainis intervenue auprès d'un garage qui m'avait escroqué, moi étudiant sans argent, dans le cadre de la vente d'une voiture d'occasion. Elle avait écrit une lettre ironique (inspiré de Beaumarchais) qui m'avait impressionné par sa percussion même si elle était restée sans résultat. Je venais de comprendre la force de l'écrit.

Plusieurs années plus tard, les circonstances de la vie m'ont fait accédé à des responsabilités syndicales. J'allais enfin pouvoir laisser s'exprimer mon refus de l'injustice, et utiliser pour cela un allié inattendu, une capacité d'écrire et de combiner humour parfois très mordant avec des textes percutants.

J'ai développé une approche que j'adorais, un titre fort, le plus souvent un jeu de mots, un texte sans langue de bois et une chute (in cauda venenum) tout aussi "vivace"....

Et c'est au cours de cette période que me sont venues à l'esprit des idées de romans dont certaines me restent comme des voies à poursuivre.

Nicolas-Dupont.fr est né assez facilement dans ma tête mais j'ai mis plus de 18 mois à finir de l'écrire et encore était-ce sous la pression affectueuse de mon épouse et de ma maman.

Je prends aujourd'hui un tel plaisir à avoir réussi à conclure cette aventure jusque l'édition que je sais bien que ce premier roman ne restera pas unique....

Nicolas-Dupont.fr est né en 18 mois environ.

À partir d'une idée plus ancienne, j'ai décidé de plonger Nicolas dans une seconde aventure, à la fois plus grave par le sujet abordé et plus complexe à écrire puisqu'elle se passera à cheval sur deux époques différentes.

J'ai commencé à écrire et j'espère avoir fini au printemps de 2014. J'ai les repères de mon premier roman pour mieux me rendre compte de la taille de mon écrit et ainsi, je pense, je serai plus à même de piloter l'histoire sans l'incertitude vécue cette année, suis-je auteur d'une (simple) nouvelle ou véritablement d'un roman.

Pour être franc, Nicolas-Dupont.fr peut apparaître un peu maigrichon, 156 pages en format 12*19, mais je voudrais plutôt être jugé sur le fond, l'originalité de l'intrigue, les personnages, le ton, l'écriture que sur le nombre de mots écrits.

Par ailleurs, j'ai en tête un second projet tout à fait différent. Je voudrais écrire les mémoires d'un corsaire vannetais, en mélangeant textes et illustrations. L'idée est de créer une série d'aventures, destinée à la jeunesse, mais aussi de permettre à une jeune artiste de démontrer ses talents de dessinatrice. Rendez-vous également avant l'été 2014.