• Du 3 août 1914 à Gaza 100 ans plus tard, la guerre, c'est la paix!

    Je suis toujours très réservé sur les commémorations d'évènements de guerre. Comme disait Coluche, les anciens combattants ne devraient pas tant célébrer leurs combats, leurs souffrances et/ou leurs sacrifices, que chercher à promouvoir la paix et l'entente entre les peuples.  Et en général (oh pardon!), drapeaux, défilés militaires et discours d'images d'Epinal ne vont pas vriament dans ce sens.

    Or, hier, du moins sur la base des extraits qui ont été cités à la radio, dans son intervention à l'occasion du centenaire du démarrage de la grande boucherie de 1914, M. Hollande a largement mis en avant cet aspect de transmission aux générations suivantes de la valeur suprême de la Paix, soulignant à juste titre qu'il était toujours nécessaire de veiller à la préserver même en Europe en 2014.

    M. Hollande a également rappelé que si les "ennemis héréditaires" qu'étaient la France et l'Allemagne ont su sortir d'une logique de domination, de suprêmatie et de haine pour jeter les bases d'une relation "normale" et surtout pacifique, à la base de la construction européenne, d'autres états devraient en prendre exemple, faisant allusion au proche-orient et à la guerre à Gaza.

    En 1949, dans son fameux roman 1984, Georges Orwell avait décrit les bases sur lesquelles,  une dictature pouvait asseoir son pouvoir, dont le fameux principe selon lequel "la guerre, c'est la paix". C'est à dire, déclencher une guerre (à l'extérieur) pour assurer la paix (civile et sociale) chez soi!

    En 1951, Isaac Asimov publiait "Fondation" un roman d'anticipation dans lequel une civilisation renonçait à la force au profit du commerce, sur la base d'une idée aussi simple qu'évidente "la violence est le dernier refuge de l'incompétence".

    La guerre n'est jamais la solution et surtout pas quand elle cherche à nier une aspiration de liberté. Israël mieux que quiconque connait le prix du sang et de l'intolérance, c'est donc toujours aussi incompréhensible de voir ce pays symbole, tomber à son tour dans l'usage abusif de la force et de la brutalité.

    Je sais, je sais, vous allez me dire que le droit à la sécurité d'Israël est tout aussi respectable et je suis d'accord avec vous! Mais osez me dire que vous êtes certains que la sécurité d'Israël est mieux assurée en cultivant la haine, le désir de vengeance et le désespoir de ses adversaires d'aujourd'hui qu'en tentant honnêtement de nouer un dialogue, de tendre la main et de créer des passerelles d'échanges culturels, économiques, scolaires, sportifs avec ses voisins?

    Est-il impossible aux dirigeants d'Israël, s'ils le souhaitaient vraiment, de copier l'exemple de la France et de l'Allemagne? Certes, la réalité actuelle du proche-orient nécessite un courage politique très élevé et la volonté d'affronter d'autres thèmes en interne (le poids des fondamentalistes religieux notamment) mais la Paix a un prix, personne ne le nie et surtout le principe d'Orwell n'est pas une garantie éternelle, au bout du compte la guerre même gagnée militairement finit le plus souvent par perdre aussi le vainqueur....

     


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