• L'Histoire bégaye à Yalta!

    Yalta est une ville de Crimée où les alliés victorieux se sont partagé le monde en zones d'influence. C'est à Yalta qu'est né le rideau de fer qui a privé de liberté pendant 50 ans, des millions de personnes d'europe de l'est.

    Aujourd'hui, l'Histoire semble bégayer. Alors que le communisme soviétique s'est écroulé, alors que la fin du cauchemar s'est traduit pour plusieurs pays par une adhésion à l'Union européenne, la Russie, entretemps économiquement restaurée, a retrouvé suffisamment de force et de détermination pour ressortir griffes et dents et défier l'Occident en jetant son dévolu sur la Crimée, territoire ukrainien.

    L'Ukraine est un de ces pays, trop proche du géant russe, qui vit sous ce que l'on pourrait appeler une semi-liberté. Soit ces pays sont gouvernés par des régimes favorables à Moscou, soit ils doivent subir pressions économiques, menaces militaires et dans le cas précis de l'Ukraine, amputation de territoire.

    C'est le retour à la guerre froide, à l'affrontement de deux grandes puissances pour affirmer leurs zones d'influence et défendre leurs intérêts en violation, s'il le faut, du droit international et de l'intégrité de pays tiers.

    L'Histoire bégaye aussi parce que Sébastopol pourrait être un second Munich. La capitulation et l'abandon de populations agressées, par des occidentaux plus intéressés à vendre (y compris des armes) à la Russie et à acheter son gaz et son pétrole, qu'à tenir bon sur des positions de principe, liées au respect du droit. Il faut dire que le camp des bons, nous, ne se prive pas non plus d'intervenir ici ou là, au nom de la démocratie bien sûr, pour défendre d'autres positions stratégiques en Afrique ou au Moyen Orient!

    La Russie n'a rien à gagner à braquer les occidentaux et comme d'habitude il est probable  que la Crimée ne serve à Moscou que pour envoyer certains signaux à Obama, sur la Syrie, l'Irak, Israel ou le Caucase. Ceci dit, faire (re) monter des tensions d'un autre âge dans un environnement aussi instable que le monde d'aujourd'hui est un jeu de déments criminels.

    M. Poutine peut compter sur les divisions et la "prudence" des occidentaux pour ne pas avoir à craindre un conflit armé majeur, les Ukrainiens eux, savent qu'ils vont vivre sur le terrain de jeux et que leur avenir à court et moyen terme va s'écrire en lettres de sang, attentats, émeutes, assassinats....

    Yalta 1945 a probablement évité au monde de connaitre son premier conflit nucléaire (à part les villes martyres du Japon),Aujourd'hui on est à nouveau au bord du suicide collectif réciproque. Dans les deux cas, ce sont des populations n'aspirant qu'à la paix et à la liberté, qui vont payer la facture!

    L'occident ne peut plus ignorer le vrai visage de M. Poutine comme il ne peut plus nier que, pour lui, le commerce l'emporte toujours sur le droit et les principes, business must go on!  

     


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