Mme Lagarde, Présidente du Fonds Monétaire International, vient de faire une déclaration intéressante, d'après elle, avec 20 millions de chômeurs en Europe, la crise ne serait pas encore finie!!

Ouf, au moins un(e) de ces tout puissants argentiers ou représentants de ces argentiers qui ont propulsé le monde dans une crise d'une brutalité sans précédent, vient de se rendre compte que si les mesures prises depuis 5 ans, ont sauvé les banques, ceux qui en payent le prix (souvent après avoir été eux-mêmes directement victimes des krachs boursiers et financiers) sont les citoyens "normaux", ceux qui ont perdu leur travail, les jeunes, mais aussi tous ceux qui ont accepté des sacrifices salariaux importants pour tenter de garder leur emploi et tous ceux qui ont basculé, du fait de la crise économique, dans la précarité ou la pauvreté.

Soulignons en passant que si les banques ont été soutenus à grands renforts de milliards d'euros injectés par des pays pourtat déjà endettés jusqu'au cou, il s'agit donc bien d'argent public, personne n'a pensé utile de conditionner ces sauvetages à des engagements précis en faveur de l'économie réelle, c'est à dire, celle qui fait vivre les entreprises, les artisans, les commerces et donc finalement chacune et chacun d'entre nous.

Tout le monde sait qu'il est presque impossible à une personne en situation d'emploi précaire, (ne parlons même pas de sans emploi) d'obtenir un prêt, d'accéder au logement locatif, de créer une entreprise.

Donc Mme Lagarde vient de voir les 20 millions de chômeurs et espérons le, peut-être aussi les dizaines de millions de pauvres et de travailleurs pauvres qui constituent non seulement la marque incontestable de la faillite de l'économie libérale, mais aussi un gâchis inacceptable de talents, de jeunesse, de vie.

L'Europe se voulait un espace de prospérité, de bien-être et d'humanisme. Ils en ont fait une forteresse austère où quelques "seigneurs" traversent en convoi blindé, toutes sirènes hurlantes, des rues pleines de mendiants et où pour un grand nombre de citoyens le défi est de se loger et de manger à sa faim. Beau bilan diraient les guignols de l'info!

Cette situation rappelle dramatiquement les années qui ont précédé 1789 et la chute de l'Ancien Régime. Les banquiers ont remplacé les nobles, mais le peuple lui est resté à sa place et est toujours considéré comme donnée insignifiante.

Mais au moins, Mme Lagarde, a ouvert les yeux quand trop de ses homologues détournent la tête!