• J'en suis de plus en plus persuadé, Mme Le Pen ne veut pas vraiment être élue. J'en veux pour preuve qu'en quelques jours, elle vient de remettre sur le devant la scène son père dont chaque parole lui coûte des voix et d'abandonner une de ses propositions phares (à idiots), la sortie de l'euro!

    Pourquoi en serait-il ainsi? LE FHaine est une entreprise familiale dont le but est tout sauf philanthropique, si vous voyez ce que je veux dire. Ce qui explique d'ailleurs une partie des ennuis judiciaires actuels des dirigeants de ce parti. En clair le FHaine est une pompe à fric, ni plus ni moins. 

    Comme toute entreprise commerciale, plus elle grandit, plus elle ramène de fric mais il ne faut pas dépasser une certaine taille sinon les difficultés risquent de commencer à coûter plus que les recettes et surtout, si Mme Le Pen était élue, elle serait bien obligée de montrer que son programme ne tient pas la route et qu'il est impossible à mettre en oeuvre, donc elle perdrait des électeurs et ensuite du fric!

    Si ce côté de ma théorie s'avérait correct, la Front Républicain aurait vraiment et encore plus nettement constitué une vaste hypocrisie destinée simplement à plébisciter le Mozart de la Finance.

    Sauf que... le génie par lequel patronat et banques entrevoyaient de mettre la main sur le pays est un tellement piètre candidat que même avec la volonté de Madame Le Pen de perdre l'élection, il n'est pas certain que les électeurs ne décident ainsi.

    On est donc dans une phase incroyable de la campagne, le candidat génial multiplie les faux pas dans ses interventions, agresse et insulte ceux dont il demande les suffrages et se comporte davantage en élu donneur de leçon qu'en humble candidat sans expérience. 

    Attention, si ce texte vous parait loufoque et farfelu, n'oubliez pas que tout est possible pour une classe politique aussi décrédibilisée que la nôtre et pour des acteurs politiques sans convictions et sans honneur comme ceux qui se pavanent régulièrement sur les plateaux télés.

    Bref, face à un candidat du renouveau et du rassemblement qui apparaît de plus en plus pour ce qu'il est, nu, nul et non avenu, celle qui sert de croquemitaine en 2017, rôle créé pour son père par Mitterrand, doit faire des efforts pour perdre une élection qu'elle ne veut pas gagner.

    La France qui porte déjà la honte régulière de ces niveaux de votes nauséabonds est vraiment tombée bien bas et avec elle notre démocratie. Mais plus encore, les Français qui entrent dans un nouveau quinquennat avec un pays déchiré et un président sans légitimité et sans aucune compétence peuvent déjà se préparer à des lendemains cruels.

    ET, je ne le répèterai jamais assez, les électeurs qui ont empêché Jean Luc Mélenchon de défendre son programme de justice sociale face au champion du libéralisme portent une responsabilité écrasante pour cette occasion ratée et pour les conséquences que vont devoir supporter les générations à venir!


    votre commentaire
  • Ok, ma déception et ma colère se transforment progressivement en volonté de repartir et de rebondir à la prochaine échéance, c'est à dire les Législatives.
    D'ici là, j'observe comment se met en place un plan médiatico-politique d'une ampleur incroyable pour presser les électeurs à soutenir Macron contre la Le Pen.
    C'est, je le pense sincèrement, la forme électorale du 49.3 qui est à la démocratie, ce que le missile Tomahawk est à la diplomatie!
    Hors je suis d'une génération qui a reçu à l'école les bases suffisantes pour réfléchir et à une époque où l'éducation visait aussi à développer l'esprit critique.
    Revenons un instant à la veille de dimanche dernier. Malgré tous mes efforts, je ne parviens pas à comprendre qu'on puisse voir en Macron, une perspective favorable pour le pays et une solution aux problèmes que traverse la France depuis 30 ans. Bien entendu, ceux qui ont du fric, là je comprends!
    Mais le commun, les jeunes, les gens qui, il y a peu, votaient à gauche par conviction, comment suivre ce type sans se poser les quelques questions principales suivantes:
    Qui est ce monsieur? Son parcours est maintenant largement connu, c'est un pur produit du système, sinon politique, au moins économique, ultralibéral qui étouffe notre société (pas seulement la France) depuis des décennies. Au passage, le même milieu qui a dévié le projet européen au point que beaucoup le rejettent à présent malgré son but premier importantissime d'assurer la Paix en Europe.
    Ensuite, quel renouvellement incarne un homme qui se retrouve soutenu par une grande partie de la clique de politiciens qui se partage le pouvoir depuis la guerre?
    Et finalement, comment gouvernera t-il puisque sans parti, il ne pourra disposer d'une majorité compacte et appuyant son programme (au demeurant flou même si déjà inquiétant).
    Rien que là, je me serais dit, il y a quelque chose de louche! mais non, cela n'a pas suffi.
    Puis il y a eu les premières précisions et sans surprise, on parle d'une modification de l'ISF favorable au capital, d'une flexibilité (entendez précarité) accrue du travail, ce qui est le meilleur moyen pour livrer les employés et ouvriers à la bonne volonté du Patron comme c'est déjà le cas aux USA ou au RU. Taux de chômage bas, oui mais à quel prix?
    M. Macron, n'est pas non plus très sensible à l'environnement.
    Sur l'Europe, je l'ai dit plus haut, et je l'ai écrit par ailleurs, loin de la préservation de l'Europe, Macron, c'est la poursuite et l'accélération de la dérive actuelle et donc cela ne fera qu'empirer le rejet populaire de cette si belle démarche..
    Bref, Macron, c'était ce que rejetaient les Français à travers leur "désamour" pour Hollande, Valls et le PS en général, mais à en pire!
    Là je me serais dit, pas question! Bref, il est en tête!
     
    Revenons à aujourd'hui. Je le répète à nouveau Mme (j'ai du mal) Le Pen est la représentante de l'abomination et de la honte. Comment au 21ème siècle, une idéologie qui rassemble les nostalgiquen du nazisme ou d'une France blanche et chrétienne peut-elle se retrouver au second tour d'une élection présidentielle française? Bref, beurk, beurk, beurk et beurk!
    Mais ne me demandez pas de soutenir Macron, même pour éviter ça.
    J'ai voté Chirac en 2002 contre Le Pen parce que Chirac, on le connaissait, ce n'était finalement pas très différent de ce qu'il y avait avant (le socialisme de la fin Mitterrand) et si j'ai été embêté de contribuer à son plébiscite, je n'avais pas trop de craintes sur ce qu'il allait faire. Là Macron, désolé de le dire aussi nettement, c'est bien pire que tout ce que nous avons déjà traversé. C'est la main mise directe de la finance et du patronat sur la politique, pas seulement économique de notre pays, c'est l'inscription du monde du travail français dans la logique américano anglaise où le travailleur est une variable d'ajustement de l'entreprise et où les marchés financiers disposent du droit de vie et de mort sur des régions entières.
    En fait, pour simplifier, si on a pu penser que le grand capital et les multinationales avaient (semble t-il) échoué à nous imposer le TTIP (qui signifiait que le politique s'effaçait devant l'économique), on s'aperçoit qu'ils ont changé de stratégie pour placer leurs pions directement aux postes de commande des économies importantes. Macron est un de ces éléments de contrôle du monde par un tout petit groupe d'intérêts gigantesques! Un pion!
     
    600 000 voix auraient suffi pour que face à ce candidat du fric, se dresse le candidat de la Justice sociale, de l'équité et de la transition écologique. Quelle opportunité ratée pour le pays et pour les générations futures!
     
    Dans ces conditions, c'est impossible d'imaginer que je (mais on est nombreux à partager cet avis) puisse soutenir cette candidature même contre le misérable FN. Je suis trop persuadé que Macron est, dans un autre style bien entendu, un ennemi tout aussi implacable des Français et notamment des plus faibles et un semeur de futures tensions et violences sociales.
     
    Par contre, la mobilisation doit être totale pour envoyer à la Chambre des députés, le maximum d'insoumis. Je serais pour "oublier" le second tour et se projeter directement à juin.

    votre commentaire
  • L'illégitimité de Macron éclate déjà aux yeux de tous. Là où les fachos qui ne disaient pas leur nom, (manif pour tous, Dupont-Aignan, Boutin, etc) rejoignent la hyène parce que finalement c'est la même charogne d'idéologie rétrograde et intolérante, Macron n'entraine personne. Il y a certes les girouettes du PS, individuellement qui veulent sauver leur siège, mais même là, on voit avec les Ecologistes que la tentation "JLM" commence à faire son chemin comme perspective plus logique. Et sinon, il y a la piétaille mobilisée au nom du "tout sauf Le Pen". Pas très brillant pour le Mozart de la Finance qui s'enlise avec arrogance dans une piètre campagne. Certains doivent commencer à flipper en haut lieu. Un candidat formaté "destruction du droit du travail" et, "fusion d'entreprises quel qu'en soit le prix social", c'est bien mais ce n'est peut-être pas très séduisant pour le commun des mortels. À nouveau, la responsabilité de ceux qui ont empêché JLM d'être au second tour est de plus en plus écrasante et évident. Entre Macron et JLM, Mozart aurait certainement fait pâle figure!!


    votre commentaire
  • Au départ, il aurait dû y avoir 3 candidats "importants", un de gauche (celui du PS en principe), un de droite et malheureusement celui des fachos du FHaine.

    Et puis pour faire nombre, il y aurait eu, comme d'habitude, les farfelus, ceux qui se demandent avant de commencer comment ils feront face aux frais engagés parce que même le seuil de remboursement est hors de portée, il y aurait peut-être eu des sympas, etc.

    Et voilà que le PS n'a pas désigné le bon candidat, entendez, celui qui aurait pu continuer une politique économique libérale (de droite). Après avoir consulté les citoyens, le voici représenté par un brave homme certainement mais qui d'une part n'a même pas le soutien complet de son parti (malgré les engagements pris dans le cadre de la primaire) et d'autre part se retrouve flanqué sur sa droite d'un jeune loup aux dents longues, au sourire carnassier et au programme aussi flou que ses soutiens de droite et de gauche le laissent imaginer. Un pur produit de la technocratie bancaire, soutenu par le patronat, et donc la Presse papier qui explose dans les sondages alors qu'il n'a jamais affronté une élection jusque là.

    Face à cela, le candidat de la droite, même processus de primaire et même résultat imprévu, n'en finit pas de saborder son camp à force de révélations sur la vraie nature de sa transparence morale, financière et éthique!

    La hyène je n'en parle même pas, elle joue son rôle de croquemitaine avec ses propositions pour simples d'esprit nostalgiques. Elle aussi la Justice s'en occupe!

    Dans ce contexte la candidature de Jean Luc Mélenchon détonne sérieusement. D'autant plus sérieusement que son programme, ambitieux certes et complexe à mettre en oeuvre, repose sur une cohérence d'approche que l'on peut résumer par une priorité donnée à l'humain, à la vie, à la dignité, à la solidarité, bref à l'intelligence.

    Après plus d'un demi-siècle de vraies et fausses alternances, après un mai 68 qui a fait long feu, après des années de trahison de gauche, de rigueur de droite et puis l'inverse, après l'entrée dans une société de consommation qui a explosé les inégalités, après un chômage inarrêtable et le désespoir de milliers de familles plongées dans la misère, après des morts de faim ou de froid dans les rues, après l'accord honteux avec Erdogan sur la déportation des migrants en Turquie, voici qu'un candidat, a priori sans épaisseur électorale "sérieuse" (comprenez dangereuse pour les puissants), décolle, non pas dans les sondages (on en a vu les limites à chaque élection récente) mais dans la rue, sur les réseaux sociaux, dans les meetings.

    Jean Luc Mélenchon sème, charme, convainc, entraîne et recrée un enthousiasme,  un courant, un élan qui rappellent de belles heures à ceux qui ont vécu 68 ou 81 (je parle de l'émotion ressentie quand la société s'apprête à changer).

    Il est trop tôt pour prétendre que JLM va gagner, mais oui c'est possible, en tout cas sa présence au second tour est possible. Il faut donc développer ce courant impétueux, parler autour de vous, entrainer surtout ceux qui étaient décidés à ne plus voter et les jeunes.

    2017 est une élection d'un nouveau genre. On peut (enfin) voter pour changer la vie, pour faire entrer notre pays dans un cycle vertueux d'égalité, de justice, de démocratie. Sortir du nucléaire, sortir d'une agriculture toxique, sortir d'une consommation effrénée et suicidaire.

    Oui, je n'hésite pas à le dire, JLM c'est le pari de l'intelligence. Je n'ai pas toujours pensé cela et j'ai toujours une certaine gêne vis-à-vis du couplet sur l'Europe. J'ai confiance en JLM mais je sais aussi combien l'image de l'Europe a été dégradée dans l'esprit des gens, y compris parmi les Insoumis. Or l'Europe c'est la Paix et si ce qu'en ont fait plusieurs générations de politiciens à courte vue, n'est pas très séduisant, il ne faut pas la détruire, il faut la recréer, la relancer et l'approfondir. TOUS ENSEMBLE là aussi!


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires