• Mon plus jeune fils (4ème primaire) étudie actuellement les Civilisations des fleuves, c'est à dire notamment les Sumériens et les Assyriens. On parle de 4000 avant JC....

    Avec un vocabulaire assez étonnant pour une classe de primaire, ce petit garçon apprend que sont nées de ces civilisations la "division du travail" et les "classes sociales"!

    Evidemment à nous les "grands", il est facile de comprendre que derrière ce vocabulaire se cache l'incroyable évolution du mode de vie de nos ancêtres passant du statut de "chasseur-cueilleur" à celui de "citadin" sous l'effet de la sédentarisation.

    En effet si les groupes de chasseurs cueilleurs pouvaient survivre tant que chaque membre survivait, c'est à dire trouvait sa propre subsistance, même si probablement ils assuraient collectivement la sécurité du groupe, personne n'avait vraiment besoin de se spécialiser.

    Avec la sédentarisation, la permanence d'un lieu de vie menacé par les crues du fleuve, les razzias, le climat, les maladies, etc. a forcé les hommes à résoudre un problème immense de survie: comment faire face à de nombreux problèmes simultanés tous liés à la sécurité, pas seulement alimentaire.

    Et l'homme a résolu cette question en répartissant ses forces pour affronter chaque aspect le plus efficacement possible. Rien n'est dit sur les raisons des premières attributions de tâches mais ainsi sont nés progressivement les agriculteurs, les artisans, les maçons et probablement parmi les plus forts, les guerriers.

    Evidemment, nos ancêtres n'étant pas si différents de nous, il a fallu des grandes "gueules" pour gérer les débuts et attribuer les différents rôles. Ces chefs naturels, ces "leaders" ne savaient sans doute pas qu'ils se propulsaient sur la voie des privilèges et de la richesse alors même qu'ils traçaient pour d'autres un parcours de difficultés et de pauvreté!

    Mon fils apprend que très vite une contribution sur la production a été instaurée d'une part pour faire face aux périodes de disette (bonne idée en soi) mais aussi pour permettre aux non-(directement) productifs d'avoir à manger. 

    Ainsi, les soldats, les chefs, le roi mais aussi les prêtres voyaient leur pitance assurée par la communauté.

    C'est marrant si on pense que se met ainsi en place une administration qui progressivement deviendra tentaculaire et qui, parce qu'il faudra créer un déficit pour la nourrir, sera directement à l'origine  de la Dette! Le fameux mammouth de M. Allègre qui lui ne se référait pourtant qu'à l'Education Nationale!

    Le clergé, n'en parlons pas, la Communauté a créé d'elle même une classe parasite qui saura admirablement gérer ses deniers, ses privilèges et son pouvoir.  

    Donc dès 4000 avant JC, tout se met en place. Les riches, les puissants deviendront de plus en plus riches et puissants jusqu'à former la noblesse, le clergé en est tout près et assure sa position en apportant son soutien aux tenants du pouvoir, les militaires seront le bras armé (bien sûr) des uns et des autres (conquêtes, répression, guerres de religion) puis vient la classe productive, artisans, paysans pour lesquels on inventera beaucoup plus tard le fameux "ascenseur social" pour leur donner la motivation de supporter leur condition.

    Dès 4000 avant JC, tout est en place pour que plus rien ne change....Et on en est toujours là aujourd'hui!

    Imaginez un peu: en 4000 avant JC dans une cité en devenir, un homme rassemble ses compagnons autour de lui et leur explique son projet:

    - mes amis, voici ce que nous allons faire. Nous allons nous répartir les travaux à effectuer pour que le clan, nos familles, nos enfants aient de quoi vivre et être heureux. Les plus forts aideront les plus faibles, ceux qui savent mieux faire apprendront aux autres, nous partagerons ensemble et équitablement ce que nous produirons et le clan veillera à ce que personne ne manque de rien. En cas de danger, les hommes se regrouperont pour défendre le clan et dès que le danger aura disparu, nous reprendrons nos travaux. Tout le monde doit participer à hauteur de ses capacités et recevra la même part que les autres. L'étranger qui veut entrer dans le clan devra accepter ces règles. Quiconque cherchera à dominer les autres, à accaparer des biens ou à diviser le clan sera exclu à jamais.  

    Imaginons qu'au lieu de le lapider, nos ancêtres aient écouté, approuvé et mis en pratique de tels principes, probablement la Terre serait bien différente et notre société pour ne pas dire notre mentalité ou notre "normalité" aussi!

    Mais malheureusement dès le début c'était foutu! Et maintenant c'est comme ça:

    Dès le début c'était foutu!ou comme çaDès le début c'était foutu!


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  • Les Ecossais ont donc majoritairement refusé l'indépendance qui leur était proposée.

    Passons sur une conception étrange de la démocratie qui a interdit aux Ecossais vivant à l'extérieur d'Ecosse de voter mais qui l'a permis aux étrangers vivant en Ecosse!

    Je ne suis évidemment pas en mesure d'expliquer le résultat du vote, même si je pense que les arguments du type "économique" tels que inquiétudes sur les pensions ont du peser davantage que l'attachement à la Couronne!

    Reste que c'est vraiment dommage! Les héritiers des "Scots", ce peuple tellement féroce que même les Romains au faîte de leur puissance, ont renoncé à les asservir, n'ont pas osé reprendre leur liberté.

    Dommage aussi pour l'Europe! En effet de nombreuses analyses expliquent depuis des années que l'intégration européenne valorise le rôle et l'autonomie des Régions, surtout celles qui ont un passé, une Histoire ou une langue propres. Alors oui l'Ecosse indépendante aurait sans doute donné des idées à la Catalogne, au pays-Basque, à la Corse, etc. Et alors?

    Ce grand frisson qui soi-disant parcourait les chancelleries européennes, cette crainte d'une éventuelle contagion séparatiste, est-ce un mal en tant que tel ou n'est ce pas plutôt un nouvel avertissement à entendre les citoyens et à s'en rapprocher?

    N'oublions jamais qu'à l'échelle de l'Histoire, même de l'Histoire moderne, les liens "officiels" qui rattachent de nombreuses régions ou provinces européennes à leur pays actuel sont récents et parfois même anachroniques au regard de la langue véhiculaire locale ou même de la culture.

    Pourquoi craindre que certaines liaisons encore visiblement subies pour une partie des populations soient un jour ou l'autre corrigées par l'expression démocratique de leur volonté.

    Puisque l'Union européenne se prétend démocratique, humaniste et pacifique, si elle veut un jour (on peut rêver) dépasser cette simple juxtaposition d'états nations souverains qu'elle reste actuellement, devra nécessairement effacer des frontières internes déjà abolies pour les marchandises et les travailleurs, mais toujours solidement présentes comme obstacles à l'autodétermination des citoyens.....


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  • Ma Maman vit dans la très jolie petite station balnéaire bretonne de Saint Quay Portrieux. Saint Quay, c'est vraiment super, j'y ai passé toutes mes vacances d'enfant, j'y ai habité pendant mon adolescence et j'y reviens régulièrement, ne serait-ce que pour y retrouver ma petite Maman (91 ans et toujours vaillante!).

    Petit dictionnaire de la météo bretonne selon Maman....

    Mais Saint Quay, c'est en Bretagne et si cela constitue en soi, un gage de beauté du site et, en l'occurrence, de la mer, de bon air et de bonne nourriture, le beau temps n'est pas toujours garanti si vous voyez ce que je veux dire...

    Mais si vous voulez savoir vraiment si c'est là que vous devez réserver pour votre prochain mois d'août, ne vous fiez pas à ma Maman, elle, elle "positive" à 100%¨...

    D'où la nécessité de rédiger un rapide petit dictionnaire à usage des non-habitués de la perle  des Côtes d'Armor!

    Quand Maman dit "Le temps est un peu capricieux, mais nous avons pu faire de belles promenades", il faut comprendre "il a plu toute la journée mais j'ai quand même réussi à aller chercher une baguette de pain".

    Quand Maman dit "Aujourd'hui, ça soufflait un peu, mais à l'abri du vent, on a pu rester sur la plage", imaginez vous emmaillottés dans deux essuies, en plus de votre pull et bien sûr de votre ciré, parce que quand pour Maman, "ça souffle un peu", non seulement ça souffle vraiment, mais si c'est le vent du nord, il peut vous transperser de froid, même en plein été.

    Quand Maman dit "Il ne fait pas encore très chaud, mais on voit arriver les premiers touristes", cela signifie que malgré un printemps pourri, les pauvres Néerlandais assez audacieux pour prendre leurs vacances en juin, tentent désespérément de se réchauffer et de s'occuper en déambulant dans une station balnéaire encore déserte dont les magasins saisonniers attendent le gros des "Parisiens" pour ouvrir!

    Alors que les choses soient claires, Saint Quay j'adore, j'en connais tous les rochers, les mares, j'ai au fond de ma mémoire les odeurs d'ajoncs et de genêts du chemin de ronde, je savoure le plaisir de mes enfants qui découvrent à leur tour ce très joli coin de Bretagne mais je sais combien la météo peut être changeante et surtout décevante, combien on se passerait volontiers de ce rôle d'éclaireur de ces défilés de dépressions qui vont ensuite envahir la France (ou non !), combien, malgré tout, une promenade sous la pluie battante peut se savourer quand le spectacle unique de la Manche en colère vous y accompagne tout au long.

    Pourtant il y a un avantage inestimable à reconnaitre à ce climat disons capricieux....c'est qu'il ne retient que les vrais amoureux de la Bretagne et que grâce à cela, les côtes ont échappé au bétonnage compulsif du sud de la France!

    Alors oui, la pluie peut-être belle même en août, enfin pas tous les jours si c'est possible, hein Maman!

     

     


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  • Je mesure le chemin parcouru en un peu moins d'un an. En août 2013, je disposais d'un manuscrit achevé et je cherchais un moyen de le reproduire, je ne dis même pas éditer.

    Puis grâce aux Editions du Net, le livre a vu le jour en tant que roman achetable et donc lisible par le grand public. J'en étais très fier et très heureux mais je savais que cela ne constituait encore qu'une première étape.

    En effet, au delà du cercle familial, je me demandais comment faire connaitre le roman et, croyez moi je suis sincère, comment obtenir des commentaires, des critiques pour m'améliorer. Ce dernier point est pour moi, qui ne vis pas de l'écriture ;-), le plus important.

    Alors est né ce blog. L'idée était d'accompagner le livre en en expliquant certains éléments pour susciter l'intérêt d'éventuels lecteurs.

    Très vite le blog a pris sa propre importance. D'abord parce qu'un soutien à 5 visites par semaine n'est pas très utile pour faire connaitre le premier roman d'un auteur inconnu, il me fallait développer l'audience du blog, référencement, écriture d'articles, participation à des concours, liens avec d'autres blogueurs, je me suis pris au jeu et là encore je suis assez fier du résultat.

    Ensuite, j'ai progressivement développé une importante rubrique de réactions à l'actualité. Je sais que cela manque peut-être d'intérêt pour la plupart d'entre vous mais voilà, j'ai une conviction absolue: C'est un devoir pour ceux qui savent et peuvent le faire de dénoncer, expliquer, critiquer ou réagir non pas par intolérance ou sectarisme mais pour donner au plus grand nombre une autre vision que celle des média "officiels", il faut s'exprimer!

    Finalement, j'ai accédé à Twitter et à Facebook.

    Twitter: @lmlgtc

    Facebook: https://www.facebook.com/nicolas.dupont.31586

    Page dédiée au roman: https://www.facebook.com/pages/Nicolas-Dupontfr/1419812501589202

    Facebook, je le prends ni plus ni moins que comme une base documentaire. J'y picore des échos, des vidéos, des initiatives qui m'intriguent, m'intéressent ou m'interpellent, je soutiens plusieurs individus en espérant qu'ils sont tels qu'ils se décrivent et je "ping pong" avec quelques proches pour plaisanter.

    Ah oui, je participe aussi avec plaisir à la "Librairie des Inconnus" qui effectue un super travail pour aider à la diffusion des "petits" auteurs.

    Tout ça explique en partie (le reste c'est ma fainéantise) le retard mis à écrire mes deux projets en cours, mais tout vient à point à qui sait attendre! J'y arriverai.

    J'espère que le 6 octobre vous passerez en masse sur ce blog pour me souhaiter un joyeux premier anniversaire, notez la date et qui sait une petite surprise pourrait récompenser certain(e)s visiteurs(ses)....

     


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  • J'ai sur Monsieur Rocard une opinion balancée.... J'ai  le souvenir du troublion du PSU (années 70) qui prônait l'autogestion (mai 68était encore vivant), j'ai l'image d'un homme politique intelligent mais trop naïf pour s'opposer à un Mitterrand déterminé à conserver le pouvoir, j'ai enfin la tristesse de voir un député européen vieilli et parfois un peu dépassé, en tout cas souvent brouillon et difficile à suivre. En plus, je n'ai pas vraiment apprécié un parcours politique qui l'a mené de l'extrême gauche à l'aile molle d'un PS trop centriste!

    Je suis donc tout à fait à l'aise pour le féliciter pour sa tribune publiée dans Le Monde, dans laquelle il souligne, pour les dénoncer, les responsabilités anglaises dans l'échec de la construction européenne actuelle, tout au moins pour ses aspects politiques et démocratiques. http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/06/05/amis-anglais-sortez-de-l-union-europeenne-mais-ne-la-faites-pas-mourir_4431399_3232.html

    En vérité, il y a peu à ajouter, je dirais plutôt à enlever le paragraphe un peu trop élogieux sur un passé anglais glorieux qui se serait donc transformé en politique anti-européenne dans les 50 dernières années.

    Au contraire, tout au long de son existence, l'Angleterre n'a eu de cesse d'empêcher l'émergence d'une puissance hégémonique sur le continent européen. Et pour ce faire, la plupart du temps, elle a agi en sous-main créant et poussant à la guerre, dans son propre intérêt, des coalitions à géométrie variable.

    Pour beaucoup de Français, au moins jusqu'à la fin du XIXème siècle, c'est bel et bien l'Angleterre qui représentait le véritable ennemi héréditaire.

    Mais probablement grâce à, ou plutôt à cause de, son ex-empire colonial transformé en espèce d'appendice commercial réservé plus ou moins lié à la Couronne de Sa Majesté, l'Angleterre a mis plus de temps encore que les autres pays européens à réaliser, à comprendre, à accepter qu'elle n'était plus une puissance mondiale ni militaire (pas même navale), ni politique (trop proche des USA), ni économique.

    Et finalement, là où, en lançant les bases du projet européen, France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg ont vu une perspective d'avenir, de prospérité et surtout de paix, même au prix d'une perte consentie de souveraineté, l'Angleterre n'a vu qu'une menace économique de ses propres intérêts.

    Merci aussi Monsieur Rocard de reconnaitre que ces élargissements successifs, surtout depuis 2004, mais probablement dès 1995 avec les pays du nord, ont rendu ingouvernable une Union fonctionnant encore dans trop de domaines, à l'unanimité et accueillant trop rapidement des pays sans culture de collégialité, base même de la fondation de l'Europe.

    Mais si faire le diagnostic et évaluer la situation avec franchise et honnêteté est non seulement intéressant mais utile, j'attends avec impatience et intérêt, la suite, à savoir vos propositions (ou celles du Parti Socialiste Européen) pour remettre l'Europe sur les bons rails, reprendre la voie de l'intégration politique, tourner la page de l'intergouvernementalité et revenir à l'esprit des Fondateurs.

    Pratiquement, une Renaissance, un second départ et certainement la survie de l'Europe est à ce prix. Mais qui en est capable? Qui pour lancer une telle démarche? Combien accompagneraient alors l'Angleterre dans le refus d'une telle Union?


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