• À cause d'une de ces associations dont notre cerveau à la secret, il m'est revenu en mémoire ces jours ci une petite anecdote triste de mon enfance.

    Je me souviens qu'un après-midi d'élections (ou était-ce une représentation de danse de ma sœur?) , je devais avoir une dizaine d'années, mes parents, ma sœur et moi, marchions sur un trottoir des faubourgs de Nancy lorsque nous avons remarqué un petit oisillon, incapable encore de reprendre son envol, qui semblait bien mal en point. Son avenir était certain, les griffes du premier chat venu, les roues d'une voiture ou tout simplement la faim allaient rapidement signer sa fin.

    J'ai donc obtenu de ma mère, l'autorisation, sans doute assez peu enthousiaste, de le prendre et de le ramener à la maison pour quelques jours.

    A l"époque, j'avais dans ma classe de primaire, le fils du gardien du Château de Remicourt, tout proche de notre petit lotissement et grâce à lui, lors d'expéditions estivales dans le parc du château, j'avais appris, entre autres, à attraper les jeunes oiseaux sans les blesser.

    Voilà donc ce petit moineau plongé dans un environnement bien différent! Nous l'avons installé, dans la chaufferie, dans une boite à chaussure douillettement aménagée. Nous lui avons donné à manger, du pain trempé dans du lait me semble t-il

    Comme c'était le printemps, quelques semaines avant les congés d'été, le jardin ne devait pas manquer de fruits, des fraises en particulier dont la cueillette a dû nous (ma sœur et moi) paraître alors un peu moins fastidieuse en sachant qu'une (petite) partie en était destinée à notre hôte.

    Ma mère nous racontait, à notre retour de l'école, les évènements de la journée et ses progrès de remise en forme et il s'est ainsi avéré très rapidement que le jeune oiseau l'avait adoptée, sinon comme mère, comme son infirmière préférée. Dès qu'elle apparaissait dans l'escalier de la cave, il l'accueillait de "tchip-tchip" de plus en plus vigoureux et sonores et ma petite maman commençait bien entendu à s'attacher à ce petit animal.

    La fin est plus triste puisque nous avons dû confier l'oisillon, devenu entretemps assez costaud pour gambader où il voulait sans crainte, en perspective de notre départ en vacance. Nous l'avons laissé chez des voisins qui prétendaient s'y connaitre et qui avaient accepté de s'en occuper pendant notre absence.

    À notre retour pourtant, mauvaise nouvelle, l'oiseau était mort. N'avait-il pas supporté cette nouvelle épreuve, la séparation d'avec ma mère en particulier? La fin est plus prosaïque hélas, ces gens qui disaient s'y connaitre en matière d'oiseaux, avaient décrété qu'il n'était pas nécessaire de lui donner à boire...

    Je me souviens de notre déception sur le moment et si cette histoire semblait définitivement enfouie dans les tiroirs de ma vie, je suis heureux que le retour à la surface de ce souvenir me donne l'occasion de l'évoquer. C'est ce genre d'anecdotes qui nourrit l'imaginaire et la personnalité d'enfants, même si la vie à la ville d'aujourd'hui les rend improbables.

    Mais pour moi, cette période de mon enfance s'est déroulée dans un environnement encore assez naturel, terrains vagues avec mares, parc du château accessible et qui nous permettait de côtoyer l'aventure tout en bénéficiant du confort et des services de la Ville toute proche. Aujourd'hui, tout est urbanisé et les ruelles de mon enfance sont pleines de voitures.

    Quand je me tourne vers mes souvenirs, je revois la maison où j'ai grandi.....

     


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  • Ne vous méprenez pas, je ne suis devenu ni devin, ni voyant et je ne dispose d'aucune boule de cristal à même de m'éclairer sur l'évolution climatique des prochaines semaines.

    Non, mais j'ai envie de vous expliquer ce que je ressens chaque année à cette période ci.

    Je déteste ce mois de novembre, l'humidité, le froid, l'obscurité. Novembre signe l'adieu définitif à l'arrière saison. Si octobre peut offrir des journées ensoleillées, quasi printanières (la nostalgie de l'été en plus), novembre ne réussit au mieux qu'à donner un peu d'intensité lumineuse aux rares heures de jour qu'il nous consent.

    Le plus souvent pourtant, le quotidien de novembre, c'est la brume, le brouillard, le givre ou le vrai froid humide qui transperce n'importe quel assemblage de vêtements.

    Et cela va déborder de novembre jusqu'au 21 décembre. Car ce fameux 21 décembre, le jour le plus court de l'année, le solstice d'hiver, se produit un phénomène magnifique, on ne s'enfonce plus dans l'hiver, on file vers l'été, la chaleur, la lumière, la Vie!

    Oui je sais, rien ne change aussi brutalement et derrière décembre, janvier et février sont en embuscade avec leur lot de neige et de températures glaciales souvent beaucoup plus basses que celles de novembre mais, du moins pour moi,  c'est quand même différent. D'une certaine manière le froid de novembre, même s'il est plus limité est pire à supporter que le froid plus intense des 2 "vrais" mois d'hiver.

    Est ce que cette perception personnelle est liée à mon profil astrologique? Si quelqu'un est intéressé à rechercher une telle explication, je précise que suis Capricorne ascendant Scorpion. Quoi qu'il en soit, pour moi, très nettement presque physiquement, je ressens novembre comme une plongée dans le noir angoissant de l'hiver et janvier et février comme les derniers obstacles à franchir sur la route des beaux jours.

    Courage, à peine 3 semaines à tenir!

     


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  • Si quelqu'un, quelque part en Europe, tient régulièrement un discours progressiste, généreux, social, ouvert et multiplie les appels à la Paix, à la tolérance à la solidarité et à l'optimisme, c'est bien François.

    François serait donc vraiment de gauche? Tous ceux qui doutent que ce soit possible à ce niveau de responsabilité morale et de pouvoir, sont bien obligés de noter une constante dans sa démarche, dans ses paroles et dans ses actes.

    Et c'est incontestable même pour un athée, en quelques mois, l'Eglise catholique, a initié un virage inattendu et remarquable pour quitter ses positions traditionnelles archaïques et obscurantistes, et s'ouvrir à la modernité. Plus encore, elle reprend un discours de (vraie) générosité et de proximité des plus faibles, notamment des immigrés, que personne n'entendait plus depuis des siècles (beaucoup).

    Car oui malheureusement, ce n'est pas du Président de la République française, en principe socialiste, dont il s'agit mais bien du Pape.

    Ainsi, dans une de ces prises à contre-pieds, qu'aiment l'Histoire et l'Actualité, le plus progressiste des deux François (le seul?) n'est pas celui que des millions de Français ont élu pour un programme de gauche (ennemi de la Finance, etc.) et qui, au final, s'engage toujours plus avant dans une politique libérale socialement dévastatrice mais celui que quelques dizaines de Cardinaux ont mis à leur tête, pensant qu'il poursuivrait tranquillement le chemin tracé par ses prédécesseurs, proche des puissants et loin de l'enseignement du Christ.

    C'est intéressant de constater que les principales valeurs socialistes vomies par les pouvoirs financiers, industriels et ... religieux, à savoir la solidarité, le refus des excès et la protection des humbles sont aujourd'hui dans la bouche du Pape et qu'il y ajoute même des avancées sociétales incroyablement audacieuses. Bien sûr, le Pape ne les voit pas comme socialistes mais comme l'expression logique et cohérente de son devoir de Chrétien!

    Dans le même temps, les Socialistes au pouvoir en France, n'en finissent pas de désespérer les classes moyennes et inférieures, en tournant le dos à leurs valeurs et en tenant un discours sécuritaire, économiquement libéral, aux ordres des grands groupes capitalistes.

    Il est trop tôt pour dire si le Pape réussira à freiner le déclin de l'Eglise et à renforcer les effectifs de croyants mais il est d'ores et déjà évident que M. Hollande va vider les prochaines urnes, des bulletins de vote de gauche.

    Finalement, un Pape qui arrive après un "personnage médiatique" comme Jean Paul 2 dont on loue l'envergure politique en oubliant son immobilisme religieux, démontre une capacité réformiste religieuse inattendue dans une humilité réelle et (apparemment) sincère qui en renforce l'impact. Si ces ennemis lui en laissent le temps (rappelons nous le sort de Jean Paul 1er qui lui aussi avait tenté de réformer Rome), François pourrait donc un Très Grand Pape enfin en phase avec l'origine de l'Eglise.

    François Hollande, lui, risque d'être la déception de trop, pour un peuple de gauche lassé de ne compter qu'aux périodes électorales, et surtout d'incarner un bilan catastrophique en termes de chômage, de recul social, de perte d'influence de la France en Europe avec la quasi disparition du français à Bruxelles sans compter que son quinquennat risque de s'achever sur un score honteux et alarmant du Front national.

    Alors moi Pape, ou moi Président?


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  • Il y a quelques jours au cours de l'émission de France 2, "Envoyé spécial", un reportage a évoqué un fait d'hiver incroyable qui se passe au Canada.

    Une femme, responsable d'un accident de la route ayant causé la mort d'un adolescent de 17 ans qui circulait à vélo lorsqu'il a été fauché par sa voiture, a décidé de porter plainte contre sa victime, réclamant à la famille, près de 900000 euros de dommages et intérêts.

    Sa justification serait que d'une part le jeune homme a eu un comportement "incompétent", comprenez qu'il porte une part de responsabilité dans l'accident et que d'autre part depuis l'accident (octobre 2012), elle souffre de dépression et de stress post-traumatique.

    Il est facile de comprendre la réaction de la famille du jeune homme, d'autant plus qu'elle a perdu un autre enfant dans des circonstances liées également, dans une certaine mesure,  à l'accident mortel concerné.

    Une belle bagarre juridique à prévoir et une nouvelle illustration des excès du système judiciaire d'Amérique du Nord où tout ou presque peut mener à une action en Justice.

    Reste que le geste est profondément choquant et que si la situation de la responsable de l'accident est probablement dramatique, elle n'a rien de comparable avec la souffrance profonde, omniprésente et éternelle des parents et des proches du jeune garçon.

    Pour en savoir plus: http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/video-elle-tue-un-ado-par-accident-et-le-poursuit-en-justice_744311.html


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  • Dans les années 80, en Belgique, plusieurs attaques de supermarché et assassinats ont fait 28 victimes sans que ni la Police ni la Justice ne parviennent à comprendre exactement les motivations des tueurs et de leurs complices. Une hypothèse "nouvelle" vient d'être publiée sur le site de Résistances  et elle met en avant un contexte politique inquiétant.

    L'hypothèse selon laquelle des services secrets militaires (OTAN?) auraient voulu convaincre la Belgique de la nécessité de renforcer ses mesures de sécurité dans un contexte de guerre froide, peut paraître farfelue mais si on la rapproche de l'affaire Gladio et des attentats meurtriers mis à l'époque sur le compte de l'extrême gauche, alors cela devient tout simplement crédible sinon probable!

    Donc en résumé, une famille tout à fait normale peut très bien se faire tuer ou décimer en allant faire ses courses au supermarché du coin. Et seulement parce qu'elle a le malheur de croiser le chemin de tueurs sans scrupules "lâchés" par des fonctionnaires de services secrets paranos qui veulent envoyer un message aux communistes à l'époque mais aujourd'hui aux Russes? aux Chinois? à Al qaida?

    Et le fin du fin, c'est d'où viennent ces tueurs? on évoque l'extrême droite, la mafia, bref les ennemis mortels d'une vraie Démocratie, que devraient combattre sans trêve les services de l'Etat au lieu de les renforcer ou de les protéger en les utilisant pour leurs basses œuvres.

    Un peu comme l'agent orange employé au Vietnam n'en finit pas, 40 ans plus tard, de faire des victimes innocentes (enfants lourdement handicapés notamment), les pratiques de ces services secrets occidentaux prolongent leurs nuisances encore aujourd'hui et pour des décennies. Il n'y a qu'à suivre la très pénible mais très courageuse enquête des Juges italiens pour tenter de démêler l'écheveau des relations entre Mafia et Etat italien justement dans les années 80-90 avec l'assassinat des juges Borselino et Falcone.

    Et n'oublions pas que la Mafia avait déjà été beaucoup utilisée par les Américains dans le cadre du débarquement en Italie, tout est dans tout et inversement.....


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